France 3 diffuse ce soir un reportage de 52 minutes sur Pierre Pluta, « L’amiante, le dernier combat ». Selon le président de l’ARDEVA, l’amiante aurait engendré plus de 700 victimes sur son lieu de travail, dont 90 décès, sur son lieu de travail.
Minerai miracle devenu poison invisible
Son combat a débuté en 1996. Ancien ouvrier ajusteur des chantiers navals de Dunkerque, Pierre Pluta découvre, à 42 ans, qu’il est atteint d’asbestose, une maladie pulmonaire liée à l'amiante, qui entraîne un essoufflement et une insuffisance respiratoire identique à la silicose des mineurs. Comme de nombreuses personnes, il n’avait pas conscience d’être exposé à ce poison, invisible, dont les fibres, 2000 fois plus petites que le diamètre d’un cheveu, par leurs caractéristiques physiques et leur biopersistance, ont des effets à long terme sur la santé,
Alors que le 1er janvier 1997 l’usage d’amiante est interdit (sauf dérogations, accordées à titre exceptionnel et temporaire), il crée l’Association régionale de défense des victimes de l’amiante (ARDEVA) et lance une série d’actions pour l’obtention d’un procès au pénal à l’encontre des responsables nationaux de cette catastrophe sanitaire. Ce dossier est défendu par le cabinet de l’actuel Ministre de la Justice, Éric Dupont-Moretti.
Surnommé le « magic mineral » (minerai miracle), l’amiante possède des propriétés exceptionnelles, dont certaines sont connues depuis l’Antiquité. Ce matériau a été utilisé de façon massive à partir des années 30, dans de nombreux matériaux et équipements du bâtiment et des travaux publics (tels que certains revêtements routiers), ainsi que dans les installations industrielles.
Selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), 10 à 20 % des cancers du poumon et 85 % des mésothéliomes seraient aujourd’hui dû à l’amiante et la grande majorité des pathologies attribuables à l’amiante résulte d’une exposition professionnelle. Par ailleurs, près de 15 millions de logements, dont 3 millions de logements sociaux, seraient encore contaminés par l’amiante.
L’amiante, deuxième cause de maladies professionnelles
2020 est l’année du renforcement de la réglementation concernant l’amiante. Le donneur d'ordre, le maître d'ouvrage ou le propriétaire d'immeubles, d'équipements, de matériels doit faire procéder à un Repérage Amiante avant travaux, prévu par le Code du Travail (article L. 4412-2) et dont les conditions et modalités ont été fixées par le décret 2017-899 du 9 mai 2017, définissant notamment six domaines d’activité : immeubles bâtis, autres immeubles (tels que terrains, ouvrages de génie civil et infrastructures de transport), matériels roulants ferroviaires et autres matériels roulants de transports, navires (bateaux et autres engins flottants) ; aéronefs et (au plus tard en octobre prochain), installations, structures ou équipements concourant à la réalisation ou la mise en œuvre d'une activité.
Cependant, en France, l’amiante est aujourd’hui la deuxième cause de maladies professionnelles, avec 3 à 4 000 victimes reconnues chaque année (dont 1 100 nouveaux cas de cancer de la plèvre, également appelé mésothéliome pleural). Ses pathologies présentent différentes caractéristiques :
- L’absence d’effet de seuil pour les cancers : une seule exposition peut suffire à l’apparition de cellules cancéreuses.
- Une relation dose-effet : plus les quantités de fibres inhalées sont importantes, plus le nombre et la durée des expositions sont élevés, plus le risque de maladie est grand.
- Un effet différé : il peut s’écouler parfois plus de 40 ans entre le début de l’exposition et l’apparition des premiers effets sur la santé (c’est ce qu’on appelle le délai de latence).
- L’absence de traitement préventif des pathologies, des plus bénignes aux plus graves.
France 3 Hauts de France diffuse ce soir « L’amiante, le dernier combat », un reportage de 52 minutes sur Pierre Pluta. Selon le président de l’ARDEVA, l’amiante aurait engendré plus de 700 victimes sur son lieu de travail, dont 90 décès, sur son lieu de travail. Son témoignage intervient dans la collection documentaire « Les Désobéissants », dont onze numéros sont diffusés simultanément sur les antennes régionales de France 3, ce lundi à 23 heures 05. Ils sont consacrés à des briseurs de tabous, lanceurs d'alerte ou pourfendeurs des lois, demeurant avant tout de simples citoyens.
Une marque spécialisée dans la prévention aux risques professionnels
Lancé par Diagamter il y a deux ans, Aléa Contrôles, bureau de contrôles, créé en 2012, s’est spécialisé dans la prévention aux risques professionnels. Elle met désormais à disposition des franchisés Diagamter son expertise et son équipe pluridisciplinaire composée d’ingénieurs, de techniciens, d’experts et de formateurs, à travers deux marques :
- « Aléa Contrôles TD » pour les repérages avant Travaux et Démolition (amiante, plomb, termites) et les mesurages (radon, qualité de l’air intérieur),
- « Aléa Contrôles AC » pour les mesures d’empoussièrement de l’air, soumise à accréditation COFRAC,
85% des cabinets Diagamter ont choisi, à ce jour, de s’appuyer sur la marque « Aléa Contrôles TD » pour développer leur clientèle de professionnels du BTP, avec un accompagnement, des outils (logiciels, plate-forme de livraison de commandes…) et des services (formations, veille technique, réponse aux appels d’offres, modes opératoires, communication, partenariats…) spécifiquement adaptés à leurs besoins.
BON À SAVOIR
Faut-il s’inquiéter en présence d’amiante lors d'une vente ou d'une location ?
En 2020, une traversée à la nage de la Manche en solitaire pour alerter sur le cancer de l’amiante