L’abandon de la méthode dite « des factures » et des DPE Vierges a imposé la généralisation de la méthode dite 3CL (Calcul des Consommations Conventionnelles du Logement) à tous les logements (en Métropole), en tenant compte désormais de 5 usages (au lieu de 3 jusque-là) et en appliquant nombre d’autres nouveautés. Ce qui amène des résultats différents dans le DPE depuis l’entrée en vigueur de la réforme touchant ce diagnostic immobilier le 1er juillet dernier.
Nouvelle méthodologie appliquée pour le DPE
Entrée en vigueur le 1er juillet dernier, la réforme du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) a généré de multiples changements, tels qu’une meilleure prise en compte des éléments influant sur la consommation d’énergie (calcul obligatoire de la Surface Habitable, mention des systèmes d’énergie renouvelables…), l’affichage obligatoire de la double étiquette (consommation énergétique et gaz à effet de serre) pour les annonces immobilières, ou encore en devenant un document juridiquement opposable.
Elle signifie également l’abandon de la méthode dite « des factures » et des DPE Vierges. Ce qui a imposé la généralisation de la méthode dite 3CL (Calcul des Consommations Conventionnelles du Logement) à tous les logements (en Métropole) qui tient compte, non plus de 3 mais de 5 usages : chauffage, eau chaude sanitaire, refroidissement, éclairage et auxiliaires.
Il n’était également pas logique de disposer de DPE vierges pour les bâtisses datant d’avant 1948 ou pour les appartements d’un immeuble avec chauffage collectif et sans comptage individuel, quand le législateur exige une note réelle pour pouvoir classer tous les logements.
Méthodologie conventionnelle, fondée sur une utilisation standardisée du bien
Votre diagnostiqueur immobilier certifié constate donc le jour de la visite les éléments réellement mis en place dans votre logement pour établir sa note. Il suit la méthodologie conventionnelle établie, fondée sur une utilisation standardisée du bien : 19° le jour, 16° la nuit, etc.
Par exemple, la consommation d’eau chaude est forfaitisée en fonction de la surface du bien. Donc si vous préférez prendre une douche très chaude le soir durant 20 minutes… et bien, tant pis !
Idem pour le prix de l’énergie : un arrêté attribue un montant fixe à chaque type d’énergie (le kilowatt heure de bois vaut tant de centimes).
En revanche, certains éléments ne sont pas pris en compte, comme la télévision, le réfrigérateur ou encore Internet.
Consommation énergétique et rejet de gaz à effet de serre : la plus mauvaise note choisie
C’est pourquoi, au final, la consommation énergétique de votre logement, clairement indiquée sur le nouveau modèle de rapport de votre DPE, peut ne pas correspondre à votre consommation réelle.
De même, les résultats peuvent différer par rapport à votre ancien DPE. Pour établir la réalité de votre consommation conventionnelle, des données ont été ajoutées ou modifiées pour rendre le moteur de calcul plus fiable, comme par exemple :
- Intégration de l’apport de chaleur, par les parois vitrées, des vérandas ou des loggias, quand ces espaces n’étaient auparavant qu’indiqués ;
- Mise à jour technologiques des rendements des différents types de chauffage, et en particulier des nouveaux (pompe à chaleur hybride, etc.).
- Considération des matériaux anciens avec une valeur particulière. Exemple : les briques anciennes, ainsi que les colombages génèrent un temps de refroidissement ou de chauffage différent de la maison au bénéfice du propriétaire.
- Modification des données météorologiques en général (altitude, etc.).
De plus, l’étiquette regroupe désormais consommation énergétique ET rejet de gaz à effet de serre… Et l’on doit prendre la plus mauvaise note !
Ainsi, il est peu probable que vous obteniez exactement les mêmes résultats en termes de consommation d’énergie avec le nouveau DPE, voire, dans certains cas, la même note.
Bon à savoir
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