Selon une étude pilotée par la Banque mondiale, l'intoxication au plomb serait responsable de 30% des décès par maladies cardiovasculaires. Un niveau 6 fois plus élevé que les estimations en vigueur, coiffant au poteau le tabagisme et le cholestérol… une vraie bombe sanitaire en somme ! Ces chiffres alarmants (à prendre avec prudence car hypothétiques) ont le mérite de pointer les effets nocifs de ce métal sur la santé. Le remède : la prévention primaire, autrement dit ne pas y être exposé en le détectant via notamment un diagnostic immobilier de qualité.
Près d’un million de personnes meurent chaque année d’un empoisonnement au plomb, dixit l’agence sanitaire mondiale de l’ONU. Des chiffres qui ont déjà de quoi faire frémir. Et pourtant… Une étude publiée le 12 septembre 2023 dans la revue « Lancet Planetary Health », pilotée par deux économistes de la Banque mondiale, avance aujourd’hui les chiffres de 5,5 millions de personnes mortes en 2019. Cette ampleur des décès – précédemment très largement sous-estimée au vu des conclusions – pourrait être l'une des principales causes de maladies cardiovasculaires dans le monde.
Un métal hautement toxique pour la santé
L'exposition régulière au plomb peut avoir des conséquences graves et irréversibles sur la santé notamment chez les enfants. En pénétrant dans le corps par inhalation ou par ingestion, le métal s’accumule dans tout l’organisme, le sang, les os, les reins, le foie, le cerveau… L’étude menée conclut que le saturnisme (intoxication au plomb) serait l’une des principales causes de maladies cardiovasculaires et les chiffres relatifs à la baisse du Quotient Intellectuel (QI) dépasseraient, eux, de près de 80% les précédentes estimations. Si cette analyse est à prendre avec prudence car controversée, elle montre à quel point l’intoxication au plomb reste bel et bien un enjeu de santé publique. Et c’est d’autant plus vrai en France : selon un rapport de Santé publique, malgré une série de mesures pour éradiquer le plomb de notre quotidien (interdiction de l’essence plombée, réhabilitation des logements, traitement des eaux…), les niveaux d’imprégnation restent plus élevés dans l’hexagone que ceux dans les pays d’Amérique du Nord.
Le diagnostic plomb, une mesure préventive contre le risque d’exposition
Principale source de contamination : la peinture au plomb utilisée dans les logements anciens (interdite en 1949) qui, si elle se dégrade, génère des poussières. Pour éviter toute exposition, un seul remède : ne pas y être exposé. La vérité de La Palisse ! Réaliser un diagnostic plomb de qualité au moment d’une vente et d’une location d’un bien construit avant le 1er janvier 1949 ou avant de réaliser des travaux est donc primordial pour détecter tout risque d’exposition. Pour repérer la présence de ce métal à l’intérieur ou à l’extérieur du logement (hors canalisations), le diagnostiqueur immobilier certifié mesurera la concentration en plomb avec un appareil à fluorescence X sur les portes, murs, fenêtres, embrasures, linteaux, moulures, plinthes, plafonds, volets ou encore portail… Si du plomb est détecté, pas de panique. Selon son état, de travaux palliatifs ou définitifs seront préconisés.