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Pour ses 15 ans, Diagamter lance son tout nouveau logiciel de diagnostics immobiliers : DTAB.
Entretien avec Damien Larroumets – Responsable du Service Informatique.
Cette année 2013 est pour vous et votre équipe, avec le lancement du nouveau logiciel DTAB une année marquante. Pouvez-vous nous dire en quoi ?
Effectivement après plus de deux ans de développement nous arrivons, non sans difficultés, à l’aboutissement d’un projet crucial pour Diagamter : la création d’un logiciel nouvelle génération. Cet outil de productivité numérique sera dédié à l’ensemble des membres de notre réseau et remplacera très prochainement l’ASTP, en exploitation actuellement.
Qu’en est-il ?
Un peu d’histoire… Depuis 2003 l’entreprise fut l’une des toutes premières dans son secteur d’activité, le diagnostic immobilier, à développer un outil de production, un logiciel « maison », utilisable sur tablette PC. Un logiciel nommé ASTP. Pour l’époque, ce matériel était à la pointe de la technologie. Nous ne parlions pas encore de « tablette » dans le grand public, elles étaient réservées aux usages professionnels.
Qu’entendez-vous par « tablette PC » et quelle est son utilité pour la profession de diagnostiqueur ?
Nos tablettes sont semblables aux ordinateurs portables. Le principe est quasiment le même à la différence près que les tablettes sont dépourvues de clavier, elles sont tactiles. Elles offrent l’avantage de pouvoir fonctionner en toute autonomie debout, ou en mouvement, en intérieur ou en extérieur pour effectuer toutes les données nécessaires à la réalisation d’un rapport de diagnostic. Grâce à son logiciel intégré, la tablette PC permet en temps réel de calculer, et d’analyser toutes les données renseignées par le technicien. Mais plus encore !
Quoi donc ?
Dotée d’une connexion internet mobile, la tablette PC autorise l’import des dossiers du jour et par conséquent l’envoi du rapport de diagnostic immédiatement. Imaginez le gain de temps !
Si je vous comprends bien, pas de tablette PC efficiente et réglementaire sans logiciel embarqué performant, d’où la naissance de DTAB ?
Bien entendu et c’est la raison pour laquelle, il y a deux ans, la direction de l’entreprise a décidé de lancer la création d’un tout nouveau logiciel pour amplifier et favoriser les échanges d’informations techniques. Ce dernier devant répondre à un cahier des charges très strict.
D’une part, l’accès à un haut niveau de performance (innovant, évolutif, fiable) afin d’aider principalement les membres de notre réseau à mieux gérer leurs contraintes d’exploitation et d’autre part, de conserver une longueur d’avance technologique sur nos concurrents.
Quels en étaient les objectifs majeurs ?
La barre était placée haute !
Il s’agissait de réécrire complètement le logiciel initial. Nous nous devions, d’augmenter l’efficacité des calculs, de rechercher un zéro-défaut fonctionnel, de reconsidérer l’ergonomie, d’offrir de la « co-production », d’opérer tous types de diagnostics et d’imaginer leurs évolutions.
Enfin, concevoir un logiciel d’une grande souplesse d’utilisation, de grandes prouesses techniques toujours plus productives.
L’objectif final étant pour nos membres, de remettre des rapports de diagnostics irréprochables, aussi vite que possible et d’une fiabilité maximale à leurs clients.
L’exemplarité étant l’une de nos valeurs sur lesquelles nous nous basons, nous nous devions d’atteindre ces objectifs.
Comment avez-vous mené à bien cette opération ?
Comme je vous l’indiquais préalablement la tâche fut délicate étant donné que notre métier est en perpétuelle évolution au plan des réglementations, qui pour certaines ont considérablement changé durant ces deux dernières années.
Ainsi, il nous a fallu au même moment où nous donnions naissance à DTAB, modifier, bien qu’en migration, le logiciel existant ASTP.
Satisfaire aux normes de calcul des nouvelles réglementations qui se présentaient à nous et surtout ne pas pénaliser au quotidien notre réseau national de diagnostiqueurs certifiés. Nous devions leur garantir et maintenir une fonctionnalité sans rupture, sans aucune faille réglementaire ce qui aurait pu entraîner des difficultés juridiques.
Notre Pôle Ingénierie a lui aussi participé activement et en permanence à son évolution. En relation directe avec le Ministère de l’Environnement et du Logement qui dicte les règles en la matière, il était le seul qualifié pour vérifier si les données de DTAB intégraient bien tous les critères imposés par la loi. De fait, l’expertise technique interne fut indispensable pour parvenir à la validation finale de ce projet complexe.
Ne perdons jamais de vue qu’afin d’être reconnu juridiquement, DTAB doit recevoir infine l’approbation du Ministère de l’Environnement et du Logement (module DPE).
Avez-vous un exemple à nous citer ?
Nous avons été parmi les premiers dans la profession à diffuser fin 2012, au sein de notre réseau, l’application DPE 2013 qui en principe devait entrer en vigueur le 1er janvier 2013.
De même, pour les nouvelles normes du Diagnostic Amiante 2013, notre logiciel est resté opérationnel en permanence.
Vous imaginez aisément la grande complexité de l’écriture de nos programmes informatiques devant intégrer tous ces nouveaux paramètres venus se greffer sur le nouveau langage de DTAB, pour les initiés : C# sous Visual Studio.
En résumé et pour le dire très simplement, le challenge était de : migrer d’ASTP vers DTAB, maintenir ASTP en l’actualisant pour répondre aux nouvelles réglementations en cours (Amiante, Electricité, Gaz) !
Dites-nous simplement, en quoi DTAB est-il novateur ?
DTAB c’est avant tout un état d’esprit qui s’inscrit dans une toute autre logique, une logique multifonctionnelle et de fournir des offres de services à valeur ajoutée aux professionnels et aux particuliers. DTAB est plus qu’un logiciel de diagnostics immobiliers. Il s’interconnecte à différents logiciels de l’entreprise, Webdiag par exemple mais aussi à d’autres logiciels et services externes (les envois dématérialisés à La Poste notamment). Il contribue à la gestion des commandes ainsi qu’à leur planification et livraison sur une nouvelle plateforme informatisée. DTAB anticipe l’avenir tout en sécurisant le présent.
L’avez-vous testé, si oui comment ?
Cette phase de tests multiples a été capitale, comme elle l’est pour chaque création de nouveau programme informatique. Grâce à l’étroite collaboration de quatre cabinets membres de notre réseau national nous avons pu pendant six mois effectuer des tests. Il s’agissait de s’assurer du bon fonctionnement du logiciel, d’apporter les correctifs qui s’imposaient.
Enfin, durant ces derniers trois mois, se sont déroulés des tests d’intégration pour valider l’aspect fonctionnel de production du logiciel.
Je tiens à remercier vivement, au nom de tous mes collaborateurs, les équipes des quatre cabinets qui ont bien voulu bénévolement et en qualité de « beta-testeur » collaborer. J’insiste sur le fait que sans eux nous n’aurions pas pu réaliser nos travaux dans d’aussi bonnes conditions et à bon train.
Merci à eux pour leur implication, leur patience et tout le temps qu’ils ont consacré. Permettez-moi de les citer : Michel Borghero (33) – Olivier Couteau (49) – Arthur Pérou (cabinet Louvot) (11) et enfin Cyril de Matos (31).
Maintenant qu’il est prêt, comment les membres de votre réseau vont-ils prendre possession de DTAB et, allez-vous les former… ?
Avant toute chose sachez que les « beta-testeurs » ont de façon très intuitive pris en main DTAB, sans aide particulière et n’ont pas rencontré de problèmes majeurs quant à son utilisation. Ce constat nous rend très confiants pour l’avenir.
Le E-learning est la méthode qui nous a semblée la plus appropriée pour former l’ensemble des membres du réseau. Chacun pourra consulter des vidéos en ligne, très explicatives et didactiques, conçues pour leur simplifier la prise en main de DTAB.
Nous avons beaucoup œuvré depuis la genèse du projet à son « utilisabilité », à la facilité avec laquelle chaque utilisateur pourra s’en servir, pourra tirer profit de ses fonctionnalités sans difficultés notoires et pourra, après un court apprentissage, se l’approprier complètement. Rappelons qu’au sein de notre cahier des charges, « le point de vue de l’utilisateur » était l’une des données cardinales.
Au cas où des questions se poseraient, les membres du réseau disposent d’une Hotline, une personne à plein temps dédiée à DTAB pourra leur répondre.
Tous ces travaux ont pris du temps ?
Effectivement pendant près de deux ans c’est toute mon équipe qui s’est mobilisée autour de ce projet. Quatre ingénieurs informaticiens ont pris part à son élaboration, sans oublier un nombre conséquent de réunions avec la Direction, le Pôle Ingénierie et nos quatre « beta-testeurs ».
Vous imaginez cet investissement à combien ?
Notre Directeur Financier serait mieux placé que moi pour vous répondre, cependant je pense que tout ce travail de recherche et développement engendre un coût global de l’ordre de 500.000 euros, tel qu’il était estimé à son origine.
Allez-vous le commercialiser ?
Non ! Bien que nous sommes sollicités, il est réservé exclusivement aux membres de notre réseau.
À quelle date DTAB est-il disponible ?
La date de lancement est prévue pour le 17 février prochain.
En revanche, le déploiement à l’ensemble du réseau se fera sur une période d’un à deux mois au plus.
Merci Damien Larroumets d’avoir bien voulu nous parler de façon si claire et enthousiaste de DTAB, votre « nouveau-né » et permettez-moi de lui souhaiter longue vie et qu’il contribue au succès de votre marque, Diagamter.
Entretien réalisé le 12 février 2013 par François Vuillerme