Pour une entreprise, seule l’agilité permet de résister à un environnement incertain, comme nous le connaissons depuis février 2022. Appartenir à une franchise confère cette agilité locale en s’appuyant sur des services centralisés au niveau national.
Explications avec Guillaume Exbrayat, président de Diagamter.
La crise ukrainienne recrée une instabilité très forte
Ne croyez pas tous ceux qui vous prédisent le futur.
Nous sommes entrés ces derniers mois dans une vraie période d’incertitudes, de manque de visibilité, ce qui doit conduire tout chef d’entreprise, diagnostiqueur immobilier inclus, à se questionner sur comment diriger et orienter sa clientèle, ses capacités de production, ses activités.
Si cette situation demeure vraie en toutes périodes, elle l’est particulièrement depuis 2022 et le déclenchement de la guerre en Ukraine.
L’inconnu, l’imprévu était déjà arrivé avec la crise du Covid, mais c’était prévu une fois, de manière unique. Normalement, les affaires devaient reprendre leurs cours après quelques mois d’adaptation de l’économie.
Et voilà que la crise ukrainienne recrée une instabilité très forte sur l’économie en général, donc sur la confiance en un futur prévisible.
Or, la confiance en matière immobilière, et d’investissement en général, est indispensable car ces sujets réclament une vision sur le temps long.
Retour aux années 1970…
L’inflation ne devait durer que quelques mois, mais on constate qu’elle s’installe.
Les salariés réclament à juste titre des augmentations de salaires, qui viennent compresser les marges des activités de services. Les banques centrales augmentent les taux d’intérêt de manière répétée et assez brutale alors que l’on vivait depuis dix ans avec des taux stables.
Tout cela finit par impacter le crédit immobilier, donc la vente immobilière, et par voie de conséquence, le diagnostic immobilier, qui reste énormément connecté au volume des transactions.
Pour couronner le tout, nous venons de vivre un été hallucinant en termes de températures, de sécheresse, d’incendies, et d’autres événements climatiques violents. On nous promet pour cet hiver, des choses inimaginables dans une économie occidentale, des coupures d’électricité et de gaz pour l’industrie, nous demandant même de la sobriété énergétique aux particuliers.
Nous avons le sentiment d’être revenus dans les années 1970...
L’agilité, pour résister à des événements contraires
Ce cumul de conjonctions crée cette impression brutale d’incertitudes puisque désormais plus personne n’a de visibilité. Entre le « rien ne se produira » et l’apocalypse, personne ne peut dire comment le monde sera dans quelques semaines.
Dans ce type de situation, il faut être hyper préparé à l’agilité, pour résister aux événements contraires et saisir toutes les opportunités qui peuvent naître en seulement quelques semaines.
Pour bénéficier de cette agilité, il faut disposer de réserves - stocks stratégiques en matière énergétique, fonds propres dans les entreprises - et d’une capacité d’adaptation très forte qui passe par le développement des compétences.
Les entreprises de diagnostic immobilier qui passeront le cap des 2 à 3 prochaines années sont celles qui auront conservé des réserves financières pour investir, et développé un panel de compétences, parfois inutilisées, mais mobilisables à tout moment pour répondre à la demande du marché.
Une dizaine de services, soit autant de potentielles voies de développement
Le diagnostic immobilier est porté par des opportunités règlementaires incroyables - audit énergétique, diagnostic de performance énergétique, repérages avant travaux, diagnostic déchets (PEMD), plan pluriannuel de travaux, dossier technique globale, etc –, soit près d’une dizaine de services qui représentent autant de potentielles voies de développement pour nos entreprises.
Seules celles vraiment préparées pourront se positionner sur ces nouveaux marchés et en profiter pleinement.
Le sujet est donc bien de construire et de préparer son agilité.
Cela pose clairement la question de la structure idoine d’un cabinet de diagnostic immobilier.
On observe cruellement que les cabinets de notre secteur, majoritairement peu structurés en personnel, peu capitalisés, qui passent 100% de leur temps sur la production immédiate, n’ont ni le temps ni les ressources pour préparer ces nouvelles compétences.
Le rôle d’une franchise comme Diagamter est d’abord de poser ce constat, de le partager avec ses franchisés, puis de préparer tous ces futurs. C’est possible en tête de réseau par la mutualisation de la Recherche & Développement, de la veille réglementaire et économique, du marketing, de son implication dans sa filière professionnelle, de ses investissements dans le digital et la communication, etc. Plus de 30 personnes en permanence au service des cabinets Diagamter.
Structures légères, plus réactives, s’appuyant sur des services centralisés
Nous permettons en effet à des entreprises qui ne sont pas de grandes structures de bénéficier de services complets et intégrés, dont seuls peuvent bénéficier les 2 ou 3 acteurs intégrés majeurs du marché français.
Notre réseau est ainsi constitué de 420 personnes qui œuvrent tous les jours sur le terrain, réparties dans des structures légères, avec peu de charges fixes et qui, avec 3 à 5 collaborateurs, bénéficient de services centralisés.
L’autre intérêt de la franchise dans cette situation est d’agir comme un aiguillon, qui chaque semaine vient répéter aux dirigeants des cabinets de se préparer, tout en leur facilitant leurs prises de décision indispensables à la construction de l’agilité.
Bien évidemment, il n’existe pas de miracle : chacun doit travailler, même si les conditions de développement, d’acquisition de compétences, et de découverte de nouveaux marchés ou opportunités sont incroyablement plus faciles dans une structure de franchise telle que Diagamter.
Nous observons par ailleurs que les modèles économiques d’entreprises intégrées ont conduit certaines structures à se spécialiser sur des marchés de grands volumes à faible marge, avec des marchés pluriannuels qu’il faut maintenant honorer. Ces engagements ralentissent ces structures lourdes à un moment où l’agilité est nécessaire sur le marché.
L’exemple des Ukrainiens
L’exemple de la guerre en Ukraine est particulièrement instructif. Il y a un an, l’énorme armée russe invincible devait écraser l’Ukraine en une semaine. Les rapports de force étaient évidents.
Force est de constater que l’intelligence tactique des Ukrainiens, leur grande préparation depuis 2014 à des événements imprévus, leur a donné l’avantage sur le terrain, motivés par une cause nationale dont on pourrait, toute proportion gardée, être comparée à l’appartenance à une marque et ses valeurs dans un réseau de franchise.
Appartenir à un grand réseau, porter ses couleurs, est un sujet de fierté. En faire une force morale pour ceux qui en sont membres, car chaque entreprise n’est pas uniquement constituée de quelques collaborateurs, c’est bien un ensemble de 400 personnes qui chaque jour avance. Cet état d’esprit est essentiel pour le moral de l’entrepreneur et de ses troupes.
Tout ce travail de préparation, de veille, c’est le métier du franchiseur finalement. Nous le répétons souvent : le franchisé gère l’immédiat, le rôle du franchiseur est de préparer le futur.
J’invite chaque dirigeant de cabinet à se questionner sur les moyens et les outils qu’il consacre à son agilité. Il est toujours possible de changer le cours des choses si des décisions sont prises à temps.
Ce n’est qu’à cette condition que nos entreprises seront pérennes et poursuivront leur développement dans ce contexte de grande incertitude.
Guillaume Exbrayat